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Écrivains américains contre Trump

22/12/2025

Écrivains américains contre Trump

Plusieurs écrivains américains se sont mobilisés contre Donald Trump, notamment après son élection en 2024. Voici les points clés de leur engagement :

Lettre ouverte : 65 écrivains et artistes, dont J.M. Coetzee, Orhan Pamuk, Zadie Smith, Chimamanda Ngozi Adichie, Sandra Cisneros et Lev Grossman, ont signé une lettre contre Trump. Ils dénoncent ses politiques, notamment la loi anti-immigration ciblant sept pays à majorité musulmane.

 

Engagement politique : Des auteurs comme Don Winslow, Douglas Kennedy, Ayana Mathis, Colson Whitehead, Michael Cunningham et Lauren Groff ont exprimé leurs craintes concernant la société américaine fracturée et les enjeux de l'élection présidentielle de 2024.

 

Activisme : Don Winslow, connu pour ses romans policiers, a décidé de se consacrer pleinement à son activisme anti-Trump. Il utilise les réseaux sociaux pour alerter sur les dangers du populisme de Trump et ses idées infiltrées dans la société américaine.

 

Association Writers Against Trump : Fondée en 2020 par Siri Hustvedt et Paul Auster, cette association regroupe des écrivains engagés contre Trump. Ils dénoncent la propagande, l'ignorance arrogante et les aboiements démagogiques du président.

Réactions des écrivains : Des auteurs comme Colum McCann et Dave Eggers ont exprimé leur fatigue et leur peur face au retour de Trump à la Maison Blanche, soulignant l'impact négatif de ses politiques sur la société américaine.

Quand les Nazis brûlaient les livres

22/12/2025

Quand les Nazis brûlaient les livres

Le 10 mai 1933, le mouvement atteint son point culminant, au cours d'une cérémonie savamment mise en scène devant l'opéra de Berlin et dans 21 autres villes allemandes : des dizaines de milliers de livres sont publiquement jetés au bûcher par des étudiants, des enseignants et des membres des instances du parti nazi. Ils constituent les autodafés allemands de 1933.
Campagne contre « l'esprit non allemand. »


Sous la république de Weimar, les universités allemandes témoignaient déjà clairement d'un esprit réactionnaire, chauviniste et nationaliste[1]. La corporation des étudiants Allemands (DSt) était passée dès l'été 1931 sous la direction d'un représentant de l'association des étudiants allemands nationaux-socialistes (NSDStB) qui avait été élu avec 44,4 % des voix. Après l'accession des nazis au pouvoir, la corporation des étudiants allemands se retrouva en concurrence avec celle des étudiants nationaux-socialistes[2]. Afin de renforcer la corporation des étudiants allemands, trois mois après l'accession d'Hitler et dans la foulée de la création du ministère du Reich à l'Éducation du peuple et à la Propagande, le pouvoir dota ses instances dirigeantes de leurs propres organes de presse et de propagande.


Au début du mois d'avril 1933, la fédération étudiante d'Allemagne demanda à ses membres de participer, sous la houlette de Hans Karl Leistritz, à une action qui devait se dérouler sur quatre semaines, entre le 12 avril et le 10 mai, avec pour thème la lutte contre l'esprit non allemand[3]. L'action faisait référence à un autodafé de livres qui s'était déroulé au cours de la première fête de la Wartbourg en 1817, et se présentait comme une « action commune menée contre le négativisme juif ».
« L'esprit juif, tel qu'il se manifeste dans toute son absence de retenue dans l'agitation de la scène internationale, et tel qu'il a déjà laissé ses marques dans la littérature allemande, doit en être extirpé[4]. »


Dans le domaine de la politique académique, l'« action contre l'esprit non allemand » constituait le départ d'une conquête des universités par les corporations étudiantes qui se présentaient comme des « sections d'assaut intellectuelles ».

 

 

Quand le régime ordonnait que les livres au contenu nuisible
Soient brûlés publiquement, et que de toutes parts
On obligeait les bœufs des charretées de livres
A traîner au bûcher, voilà qu'il découvrit
Ce poète pourchassé, un des meilleurs, la liste des
Victimes sous les yeux, horrifié, que ses
Livres avaient été oubliés. Il vola à son bureau
(La colère lui donnait des ailes) pour écrire aux hommes de pouvoir.
Brûlez-moi ! écrivit-il d'une plume aérienne, brûlez-moi !
Ne me faites pas cela ! Ne m'oubliez pas ! N'ai-je pas
Toujours rapporté la vérité dans mes livres ? Et pourtant
Vous me traitez comme un menteur ! Je vous l'ordonne, brûlez-moi !


(Bertolt Brecht : L'Autodafé de livres)

 

 

Article de Wikipedia

L'édition aux mains des milliardaires

21/12/2025

L'édition aux mains des milliardaires

L'édition aux mains des milliardaires
La concentration des médias atteint des sommets, leur grande majorité étant aux mains d’une poignée de milliardaires et d’industriels, qui contrôlent médias, édition, culture, loisirs… Elle entraîne déjà des actes de censure  : licenciements de journalistes critiques, documentaires déprogrammés… 

 

Les outrances constatées dans le groupe Bolloré ne sauraient cacher que le problème est général. Dans l’audiovisuel privé, la fusion de TF1 et M6, qui pourraient s’accaparer 70% de la publicité, porterait de grands dangers pour le pluralisme des idées.

 

Les Gafam poursuivent leur pillage des contenus journalistiques, au détriment des moyens pour une information de qualité. Nous dénonçons l’opacité des négociations ouvertes avec certaines entreprises de presse ou organisations patronales sur le "droit voisin" et revendiquons la part légitime qui doit revenir aux rédactions et aux auteurs que sont les journalistes.

 

Les remises en cause de la redevance audiovisuelle, voire les appels à la privatisation, sont autant de coups portés à l’audiovisuel public, pourtant indispensable au pluralisme, et déjà mis à mal par les licenciements, coupes budgétaires et autres "synergies". Face à cet état des lieux, qui ne saurait être exhaustif, le SNJ-CGT invoque les valeurs du Conseil national de la résistance, qui prône «  la liberté de la presse, son honneur et son indépendance à l’égard de l’État, des puissances d’argent et des influences étrangères. »

 

Le SNJ-CGT revendique notamment :

 

  • L’inscription dans la Constitution du droit à l’information
  • Une loi sur l’indépendance juridique des rédactions par rapport aux actionnaires
  • Le renforcement de l’audiovisuel public et un financement pérenne, fléché, dégagé de toute pression politique et inscrit dans la Constitution
  • Une remise à plat des aides à la presse. Majoritairement accaparées par les groupes industriels et financiers, elles doivent servir à maintenir et développer la presse indépendante
  • Des actions pour empêcher la constitution de monopoles dans l’impression
  • Un système de distribution de la presse revenant aux valeurs de solidarité et de mutualisation
  • La vigilance de l’Arcom quant au respect des cahiers des charges des médias audiovisuels

 

 

Il demande également de :

 

  • Garantir réellement la protection du secret des sources des journalistes
  • Légiférer sur la concentration des médias, en mettant en place de véritables seuils
  • Interdire la détention de médias par des groupes bénéficiant de commandes publiques
  • Conditionner ces mêmes aides à la garantie de la qualité de l’information, au respect du droit du travail et au maintien des emplois
  • Sauvegarder les droits d’auteurs des journalistes et la part légitime des «  droits voisins  » qui doit leur revenir
  • Veiller à l’application des protections accordées aux lanceurs d’alerte.
  • Mener le combat pour une information libre et de qualité est aussi celui de la démocratie.

 

 

lls font partie des premières fortunes de France :

 

  • Bernard Arnault, PDG du groupe de luxe LVMH (patron des Echos, du Parisien)
  • Serge Dassault (Le Figaro), François Pinault (Le Point)
  • Patrick Drahi, principal actionnaire de SFR (Libération, L’Express, BFM-TV, RMC)
  • Vincent Bolloré (Canal+).
  • Xavier Niel, patron de l’opérateur de téléphonie Free et 11e fortune de France, qui s’est associé avec Pierre Bergé, héritier du couturier Yves Saint-Laurent, et avec le banquier Matthieu Pigasse, pour devenir propriétaire du groupe Le Monde (L’Obs, Télérama, La Vie...). Matthieu Pigasse possède également Radio Nova et l’hebdomadaire Les Inrocks.
    Martin Bouygues, 30e fortune de France, est propriétaire du groupe TF1.
  • La famille Mohn, qui contrôle le groupe allemand Bertelsmann est propriétaire de M6, RTL, Gala, Femme actuelle, VSD, Capital,…
  • Arnaud Lagardère, propriétaire d’Europe 1, Paris Match, du JDD, de Virgin radio, RFM, Télé 7 jours
  • Marie-Odile Amaury, qui possède L’Equipe (et dont le groupe est, par l’une de ses filiales, organisateur du Tour de France notamment).


Petite précision : ces deux derniers ne sont « que » millionnaires, avec tout de même une fortune évaluée entre 200 et 300 millions d’euros. À ce « Top 10 », on pourrait aussi ajouter la famille Bettencourt qui finance le journal ultra-libéral L’opinion. Ou le milliardaire d’origine libanaise Iskander Safa, 71e fortune de France et propriétaire du très réac Valeurs actuelles. [Basta]

Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle

21/12/2025

 Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle

Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle
Tous les métiers du secteur, écrivains en tête, sont vent debout contre l’ingérence de l’intelligence artificielle dans leurs pratiques professionnelles et tentent de mettre en place une parade collective et une résistance à la hauteur de l’enjeu. L'Intelligence artificielle déferle sur le monde de l'édition, soulevant de nombreuses inquiétudes à travers le secteur. L’IA, cette simulation de l’intelligence humaine par des machines, est-elle en train de prendre les rênes du monde de l’édition et, à terme, du monde en son entier ? Elle est sur le point de paupériser toute la chaîne du livre.

 

L’indignation des écrivains

Les écrivains estiment que leur travail a été « volé » par les entreprises d’IA. Selon eux, les entreprises d’IA profitent de leur travail sans leur verser de rémunération équitable. « Au lieu de payer aux écrivains un petit pourcentage de l’argent que notre travail génère pour eux, quelqu’un d’autre sera payé pour une technologie construite sur notre travail non rémunéré », écrit-on dans la lettre. Les écrivains demandent aux éditeurs de s’engager à ne pas remplacer les narrateurs d’audiolivres humains par des voix synthétiques et à ne pas utiliser d’outils d’IA pour créer des livres.

 

Une lutte contre l’utilisation abusive de l’IA

Les écrivains ne sont pas les seuls à s’opposer à l’utilisation de l’IA dans l’industrie du livre. Certains auteurs intentent des procès contre les entreprises technologiques pour utilisation non autorisée de leurs livres pour entraîner des modèles d’IA. Cependant, des juges fédéraux ont récemment porté un coup dur à ces poursuites. Les écrivains estiment que l’utilisation de l’IA dans l’industrie du livre peut avoir des conséquences graves sur leur travail et leur rémunération.

 

Un appel à la responsabilité

Les écrivains appellent les éditeurs à prendre leurs responsabilités en matière d’utilisation de l’IA. Ils demandent aux éditeurs de s’engager à ne pas publier de livres créés par des machines et à ne pas remplacer leur personnel humain par des outils d’IA. Les écrivains estiment que l’utilisation responsable de l’IA est possible, mais qu’elle doit être accompagnée d’une réflexion éthique sur les conséquences de cette technologie sur le travail des créateurs. En signant cette lettre, les écrivains espèrent sensibiliser l’industrie du livre à l’importance de protéger le travail des créateurs et de garantir une rémunération équitable pour leur travail.

 

 

Rapport d'information par la mission d'information sénatoriale sur l'intelligence artificielle et la création


Remis le : 9 juillet 2025 / Auteur(s) : Agnès Evren ; Laure Darcos ; Pierre Ouzoulias

Auteur moral : Sénat. Commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport

 

L'intelligence artificielle (IA) joue un rôle plus ou moins important dans le processus créatif : outil d'aide à la création, co-partenaire de création, créateur à part entière. Pour apprendre, un modèle d'IA a besoin de données qui constituent sa matière première. Ces données dites "d'entrainement" proviennent de contenus accessibles publiquement mais qui peuvent être protégés par des droits spécifiques, comme le droit d'auteur pour les contenus à caractère culturel (textes, images, vidéos, musiques...).

 

L'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers de la création est difficilement mesurable à ce jour mais des conséquences plus ou moins lourdes sont attendues. Les rapporteurs estiment indispensable la mise en place, par les industries culturelles et créatives et les pouvoirs publics, d'actions de formation et d'accompagnement et formulent neuf recommandations :

 

  • réaffirmer et garantir le droit à rémunération des ayants droit culturels pour l'utilisation de leurs contenus par les fournisseurs d'IA ;
  • garantir la transparence complète des données utilisées par les fournisseurs d'IA ;
  • définir les modalités de rémunération qui soient fonction des flux de revenus générés par les fournisseurs et déployeurs d'IA ;
  • inciter le secteur culturel et celui de la presse à constituer des bases de données larges et de qualité, facilement exploitables par les fournisseurs, assorties de conditions d'utilisation précisément définies ;
  • parvenir à un règlement financier pour les usages passés des contenus culturels, afin de compenser les ayants droit culturels et sécuriser juridiquement les fournisseurs d'IA ;
  • créer les conditions d'un réel avantage comparatif pour les fournisseurs d'IA vertueux qui sauront nouer les meilleurs accords avec les ayants droit culturels ;
  • tirer profit des revenus générés par le marché de l'IA pour promouvoir la diversité de la création culturelle et le pluralisme de la presse ;
  • travailler à la mise en place d'un système technique permettant d'identifier les contenus intégralement générés par l'IA ;
    garantir l'effectivité du droit d'auteur en suivant une réponse graduée.

Sauver la langue française

21/12/2025

Sauver la langue française

Pétition déposée à l'Assemblée nationale en 2023 (archivée)


Devant les constats :

  • d'une pression massive et accélérée des anglicismes dans la vie de tous les jours,
  • de la passivité apparente d'une majorité de nos concitoyens face à ce phénomène,
  • du recours privilégié à l’anglo-américain par les décideurs ─ privés et souvent publics hélas ─ à des fins essentiellement commerciales et publicitaires,

 

Cette pétition souhaite susciter une réaction :

  • en faisant d'abord appliquer la loi existante et en sanctionnant efficacement les contrevenants,
  • en suscitant une forte exigence de la part des responsables et des médias publics dans leur façon de communiquer en français à l’intention de leurs concitoyens,
  • en amendant enfin le texte actuel, pour y supprimer les flous et ambiguïtés (qui constituent autant de voies de contournement), pour en renforcer le volet répressif, et pour l’adapter au monde numérique, qui compte tenu de son emprise sur la société, permet l’intrusion massive des anglicismes et américanismes au détriment de tous, en tous lieux et sans trêve.


La pression de l'anglo-américain, qui se substitue uniformément au lexique précis et nuancé à notre disposition, aboutit à une uniformisation et à un appauvrissement de la pensée. Elle est devenue une réelle menace pour notre culture et notre indépendance. Il est plus que temps d'en prendre acte et d'y remédier dans la légalité.

 

Dans un manifeste publié en 2019, 100 personnalités de 25 pays ont demandé au président français Emmanuel Macron de "protéger la langue française du colonialisme anglo-américain".

"La langue française va mal", écrit l'Agence France-Presse, reprenant une phrase du document de plaidoyer publié par le journal "Le Parisien/Aujourd'hui".

"Étouffé par l'anglo-américain", le français "voit désormais son usage même évincé par cette dernière langue devenue si peu étrangère", écrivent les signataires du manifeste.

Des artistes, des enseignants et des scientifiques, dont le chanteur français Pierre Perret, le sociologue suisse Jean Ziegler, l'écrivain français Didier Van Cauwelaert et le Franco-Marocain Tahar Ben Jelloun font partie des auteurs du manifeste. 

L’usage des anglicismes a triplé depuis 1950
La langue française, depuis la seconde moitié du XXème siècle, est marquée par un usage accru d’anglicismes, c’est-à-dire d’emprunts faits à la langue anglaise pour exprimer quelque chose dans la langue de Molière.

 

Il existe plusieurs facteurs de diffusion des anglicismes dans la langue française :

 

La mondialisation a facilité les échanges économiques, politiques et culturels entre les pays. Les entreprises multinationales ont ainsi de plus en plus tendance à diffuser leurs messages en anglais.

L’hégémonie américaine a peu à peu imposé l’anglais comme langue mondiale dominante. Le Plan Marshall de 1948, programme d’aide économique des États-Unis pour aider l’Europe à se reconstruire, exige que les pays européens diffusent au moins 30 % de la production annuelle des films d’Hollywood, contribuant à la diffusion d’expressions anglophones.

 

L’importance croissante des nouvelles technologies a entraîné une modification de notre vocabulaire. Dans le domaine de l’informatique et de la communication, dominé par la Silicon Valley américaine, les innovations ont été accompagnées d’un vocabulaire technique anglais.

 

L’impuissance des pouvoirs publics à lutter contre le phénomène

 

Pour lutter contre ce phénomène, l’Académie française tient une liste des anglicismes les plus utilisés dans la langue de Molière.

FranceTerme est une base de données de la délégation générale à la langue française et aux langues de France du ministère de la Culture français. Elle recense des nouveaux mots approuvés par la Commission d’enrichissement de la langue française en remplacement de termes étrangers, en particulier les anglicismes. Son objectif est de promouvoir l’utilisation de mots français plutôt que de termes étrangers.

Mais malgré ces initiatives, la diffusion des anglicismes progresse au sein des élites politiques, économiques et médiatiques de France. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, semble d’ailleurs acter son impuissance en la matière :

 

Dans l’état actuel du droit français, une terminologie légale officielle ne peut être imposée aux services de télévision et de radio, qu’ils soient publics ou privés, et rien n’interdit le recours dans les programmes audiovisuels, comme au sein des écrans publicitaires, à des termes ou expressions étrangers entrés dans le langage courant (airbag, live…), quand bien même ceux-ci posséderaient un équivalent français.

Pour ce qui est de l’emploi fréquent d’anglicismes, le Conseil constitutionnel autorise le libre emploi de mots étrangers. Il a déclaré dans une décision du 29 juillet 1994 que « [la liberté de communication et d’expression] implique le droit pour chacun de choisir les termes jugés par lui les mieux appropriés à l’expression de sa pensée ; […] la langue française évolue, comme toute langue vivante, en intégrant dans le vocabulaire usuel des termes de diverses sources, qu’il s’agisse d’expressions issues de langues régionales, de vocables dits populaires ou de mots étrangers ».

 

Conseil Supérieur de l’Audiovisuel

 

La presse diffuse de plus en plus d’anglicismes. La presse écrite n’est pas en reste. Une étude menée par Chesley (Lexical «borrowings in French : Anglicisms as a separate phenomenon », Journal of French Language Studies, volume 20, no 3, 2010) a examiné l’utilisation des anglicismes dans les articles de deux journaux français, Le Monde et Le Figaro. Elle montre une corrélation entre les anglicismes présents dans les deux journaux, soulignant l’importance de ces emprunts dans la presse écrite française contrairement aux emprunts d’autres langues.

 

Qu’en est-il aujourd’hui ? Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, fondateurs de Gallicagram, ont analysé l’usage des anglicismes dans les colonnes du Monde, journal national de référence en France.

Pour cela, ils ont utilisé leur programme Gallicagram, permettant de représenter graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

 

Cette étude a été réalisée à partir de la catégorie « anglicismes » du Wiktionnaire, qui liste un total de 2 536 anglicismes.

 

Le président français est invité à "montrer l'exemple, en renonçant à l'emploi de l'anglo-américain à l'étranger" et "en renonçant à l'utilisation peu digne de l'anglo-américain en France même".

Ainsi, on observe un triplement de l’usage des anglicismes dans les articles du Monde depuis 1945.

 

S'inspirer de la pugnacité du Québec

 

Refusant "l'intronisation de la langue anglo-américaine comme seconde langue officielle de la nation", ils demandent notamment de "mettre un terme au projet sacrilège prétendant dispenser dans les établissements scolaires des cours de matières générales en anglo-américain". "Faute d'avoir su précéder le Québec comme référence mondiale pour la défense du français, du moins sachons nous inspirer de sa pugnacité et abandonner nos comportements serviles", concluent les Cent.

 

Article du site "lalanguefrançaise.com"

© Serge Geny