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Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle

20/12/2025

 Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle

Tous les métiers du secteur, écrivains en tête, sont vent debout contre l’ingérence de l’intelligence artificielle dans leurs pratiques professionnelles et tentent de mettre en place une parade collective et une résistance à la hauteur de l’enjeu. L'Intelligence artificielle déferle sur le monde de l'édition, soulevant de nombreuses inquiétudes à travers le secteur.

Contre l'utilisation de l'intelligence artificielle
Tous les métiers du secteur, écrivains en tête, sont vent debout contre l’ingérence de l’intelligence artificielle dans leurs pratiques professionnelles et tentent de mettre en place une parade collective et une résistance à la hauteur de l’enjeu. L'Intelligence artificielle déferle sur le monde de l'édition, soulevant de nombreuses inquiétudes à travers le secteur. L’IA, cette simulation de l’intelligence humaine par des machines, est-elle en train de prendre les rênes du monde de l’édition et, à terme, du monde en son entier ? Elle est sur le point de paupériser toute la chaîne du livre.

 

L’indignation des écrivains

Les écrivains estiment que leur travail a été « volé » par les entreprises d’IA. Selon eux, les entreprises d’IA profitent de leur travail sans leur verser de rémunération équitable. « Au lieu de payer aux écrivains un petit pourcentage de l’argent que notre travail génère pour eux, quelqu’un d’autre sera payé pour une technologie construite sur notre travail non rémunéré », écrit-on dans la lettre. Les écrivains demandent aux éditeurs de s’engager à ne pas remplacer les narrateurs d’audiolivres humains par des voix synthétiques et à ne pas utiliser d’outils d’IA pour créer des livres.

 

Une lutte contre l’utilisation abusive de l’IA

Les écrivains ne sont pas les seuls à s’opposer à l’utilisation de l’IA dans l’industrie du livre. Certains auteurs intentent des procès contre les entreprises technologiques pour utilisation non autorisée de leurs livres pour entraîner des modèles d’IA. Cependant, des juges fédéraux ont récemment porté un coup dur à ces poursuites. Les écrivains estiment que l’utilisation de l’IA dans l’industrie du livre peut avoir des conséquences graves sur leur travail et leur rémunération.

 

Un appel à la responsabilité

Les écrivains appellent les éditeurs à prendre leurs responsabilités en matière d’utilisation de l’IA. Ils demandent aux éditeurs de s’engager à ne pas publier de livres créés par des machines et à ne pas remplacer leur personnel humain par des outils d’IA. Les écrivains estiment que l’utilisation responsable de l’IA est possible, mais qu’elle doit être accompagnée d’une réflexion éthique sur les conséquences de cette technologie sur le travail des créateurs. En signant cette lettre, les écrivains espèrent sensibiliser l’industrie du livre à l’importance de protéger le travail des créateurs et de garantir une rémunération équitable pour leur travail.

 

 

Rapport d'information par la mission d'information sénatoriale sur l'intelligence artificielle et la création


Remis le : 9 juillet 2025 / Auteur(s) : Agnès Evren ; Laure Darcos ; Pierre Ouzoulias

Auteur moral : Sénat. Commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport

 

L'intelligence artificielle (IA) joue un rôle plus ou moins important dans le processus créatif : outil d'aide à la création, co-partenaire de création, créateur à part entière. Pour apprendre, un modèle d'IA a besoin de données qui constituent sa matière première. Ces données dites "d'entrainement" proviennent de contenus accessibles publiquement mais qui peuvent être protégés par des droits spécifiques, comme le droit d'auteur pour les contenus à caractère culturel (textes, images, vidéos, musiques...).

 

L'impact de l'intelligence artificielle sur les métiers de la création est difficilement mesurable à ce jour mais des conséquences plus ou moins lourdes sont attendues. Les rapporteurs estiment indispensable la mise en place, par les industries culturelles et créatives et les pouvoirs publics, d'actions de formation et d'accompagnement et formulent neuf recommandations :

 

  • réaffirmer et garantir le droit à rémunération des ayants droit culturels pour l'utilisation de leurs contenus par les fournisseurs d'IA ;
  • garantir la transparence complète des données utilisées par les fournisseurs d'IA ;
  • définir les modalités de rémunération qui soient fonction des flux de revenus générés par les fournisseurs et déployeurs d'IA ;
  • inciter le secteur culturel et celui de la presse à constituer des bases de données larges et de qualité, facilement exploitables par les fournisseurs, assorties de conditions d'utilisation précisément définies ;
  • parvenir à un règlement financier pour les usages passés des contenus culturels, afin de compenser les ayants droit culturels et sécuriser juridiquement les fournisseurs d'IA ;
  • créer les conditions d'un réel avantage comparatif pour les fournisseurs d'IA vertueux qui sauront nouer les meilleurs accords avec les ayants droit culturels ;
  • tirer profit des revenus générés par le marché de l'IA pour promouvoir la diversité de la création culturelle et le pluralisme de la presse ;
  • travailler à la mise en place d'un système technique permettant d'identifier les contenus intégralement générés par l'IA ;
    garantir l'effectivité du droit d'auteur en suivant une réponse graduée.

© Serge Geny