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Le troisième volume de la trilogie "Le Bonheur des Hommes" paraîtra courant 2026

Le Bonheur des Hommes — Première époque

En ce 23 mars 1871, alors que la Commune de Paris a été proclamée quelques jours auparavant, Marseille se soulève à son tour. Le peuple rassemblé en puissante manifestation à l'appel de socialistes, d'internationalistes et d'anarchistes envahit les rues et la préfecture et destitue le maire et le préfet. Entraînés par un avocat radical, Gaston Crémieux, – entouré de plusieurs responsables politiques révolutionnaires – les insurgés veulent imposer leur pouvoir et ériger la ville en Commune en instituant aux plans départemental et national une République sociale afin d'apporter aux classes laborieuses et prolétaires une vie digne, l'égalité et la justice.

 

Les rebelles, soutenus par une grande partie de la population alors majoritairement pauvre et miséreuse, par les Garibaldiens, les francs-tireurs et des membres de la Garde nationale réfractaires, s'engagent ainsi dans une lutte âpre et difficile face au gouvernement d'Adolphe Thiers réfugié à Versailles qui a mandaté un général de Division, Henry Espivent de la Villeboisnet pour remettre de l'ordre dans la cité phocéenne.

 

Devant les hésitations et les tergiversations de Gaston Crémieux et de sa Commission départementale voulant ménager la petit bourgeoisie marseillaise, face aux mauvais conseils de son entourage et à la présence d'un émissaire communard parisien au comportement violent, les émeutiers se perdent dans d'inutiles polémiques et les conservateurs et patrons reprennent confiance en attendant l'intervention de l'armée retranchée à Aubagne.

 

C'est au cours d'une réunion politique dans la salle de l'Eldorado, que l'avocat Benoît Langlade a fait la connaissance de la blanchisseuse Marie Labourdette et qu'est née entre eux une puissante relation amoureuse.

 

Voulant participer à la résistance de la ville contre les armées gouvernementales, Benoît Langlade va s'engager avec quelques amis révolutionnaires dans une opération de prise d'armes dans une caserne et, plus tard, dans la tentative d'enlèvement du Général Espivent. Mais les forces gouvernementales, les armées aubagnaises et le Conseil municipal reconstitué sont prêts à intervenir.

 

La Commune de Marseille tiendra-t-elle face aux forces réactionnaires ? L'amour sera-t-il préservé face aux dangers de la révolution ou bien cette insurrection se terminera-t-elle dans le sang et les larmes ?

 

C'est l'aventure de personnages au caractère audacieux et pittoresque, pris dans la tourmente et la violence d'une ville aux mains d'insurgés, que relate ce roman.

© 2017 - 314 pages 16x24

Le Bonheur des Hommes – 2ème époque

Sept ans ont passé depuis la Commune de Marseille en mars mil huit cent soixante et onze, trois semaines de révoltes, de rébellion et de luttes menées par quelques uns – socialistes, anarchistes, internationalistes – pour redonner de l'espoir aux Marseillais et Marseillaises subissant la misère et la pauvreté. L'avocat Benoît Langlade était de ceux qui menèrent ce dur combat contre la bourgeoisie. Après avoir été arrêté et incarcéré par la police sous le nom d'un repris de justice, Clément Cadoret, il tenta de retrouver son amour Marie Labourdette déportée en Nouvelle Calédonie et mariée à un instituteur. Il partit alors d'abord en Australie comme chercheur d'or ensuite en Abyssinie comme négociant en épices et condiments sous le nouveau nom de Jack Madigan avant de retourner à Marseille pour y créer une librairie avec l'argent gagné dans ces deux professions. Entouré par d'anciennes connaissances, notamment le jeune Octave Pastouret, le magasin va se développer rapidement pour devenir un des plus grands commerces consacrés à la littérature dans la ville.

 

Ce fut le hasard qui lui fit rencontrer une jeune et belle femme, fille d'un patron d'une fabrique de torréfaction de café. Mais la différence de classe entre elle, la bourgeoise éprise de luxe et lui, fidèle aux idées révolutionnaires, va rapidement mettre des difficultés dans leur relation attisées par le père Valentin Sabatier qui n'a d'autre ambition pour sa fille Mathilde que de lui faire épouser le fils d'un patron de savonnerie, Charles Pellissier.

 

L'inspecteur Bénézet, informé par le jeune délinquant italien Carlo de la véritable identité du propriétaire de la Librairie de la Bourse va tenter de le démasquer en enquêtant sur son passé ainsi que sur celui de Théophile Lousteau l'ancien dirigeant londonien de la Première internationale ouvrière.

Marseille qui compte plus de vingt pour cent d'Italiens, la plupart pauvres et affectés aux emplois les plus dégradants sera le théâtre d'affrontements entre les communautés françaises et italiennes malgré les tentatives des militants syndicaux de s'y opposer par les luttes ouvrières communes.

 

L'étau policier va se resserrer sur les deux anciens communards. Ils devront alors faire preuve de beaucoup de détermination pour échapper à la "force publique". 

© 2025 - 278 pages 16x24

Notes de l'auteur

On ne peut imaginer avec quel zèle Adolphe Thiers et ses affidés mirent en œuvre la machine répressive contre les communards, à Paris lors de cette expérience de plusieurs mois et à Marseille lors de cette courte tentative d'une semaine. Froid et impassible, avec un cynisme dépassant l'entendement, "ce petit grand homme" s'évertua de manière quasi chirurgicale à expurger de France ce qui pût mettre en danger son gouvernement bourgeois dans une société au capitalisme naissant mais déjà triomphant. Quelques témoins ont rapporté les événements marseillais, malgré des faits parfois obscures, la plupart des historiens s'accordant cependant à en reconnaître la violente répression par le Général Henry Espivent de la Villeboisnet, le plus fidèle émissaire de la punition Versaillaise terminée dans le sang.

 

Ces quelques jours furent pour le petit peuple marseillais un grand moment d'espoir d'un monde meilleur. Mais l'affrontement de rue induit par cet antagonisme idéologique entre une bourgeoisie prête à tout pour s'enrichir et une classe sociale miséreuse à son service, ne pouvait conduire qu'à un châtiment exemplaire de la première envers la seconde. Les fusillades sommaires, les emprisonnements et les déportations furent les conséquences d'une haine portée par la classe dirigeante effrayée d'une possible prise de pouvoir par des travailleurs et l'instauration d'une République sociale.

 

Adolphe Thiers, lorsqu'il déclara à l'Assemblée nationale : « C’est par les voies régulières que justice sera faite. Les lois seules interviendront, mais elles seront exécutées dans toute leur rigueur... » ne faisait que confirmer le châtiment infligé à la classe ouvrière par cette République aux ordres de l'aristocratie financière.

 

Beaucoup de communards furent des héros, quelques-uns des pleutres. Loin d'un manichéisme béat, loin des "gentils" et des "méchants" que le petit Octave Pastouret dépeignait, ces hommes et ces femmes étaient des êtres humains avec leurs qualités et leurs défauts.

 

« Les révolutions, durables, quoi qu'il fasse,

Ont pour cet inconnu qui jette à leur surface

Tantôt de l'infamie et tantôt de l'honneur,

Le dédain qu'a le mur pour le badigeonneur. »

 

Victor Hugo qui en fut le plus ardent défenseur en réclamant leur amnistie – obtenue en 1878 par l'Assemblée nationale – exposa par ses écrits la réalité de ce que les participants à l'insurrection ressentirent après leurs terribles condamnations : de l'indifférence. Gageons que ces vers, plus d'un siècle et demi plus tard, étaient annonciateurs d'une nouvelle lutte pour le bonheur des hommes !

© Serge Geny