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Un Jour de Gloire

En cette année 1960, alors que la guerre d'Algérie fait rage et que les Français contestent l'envoi du contingent d'appelés qui y paie un lourd tribu face à un peuple algérien désireux d'en finir avec l'occupation de son pays, il existe en Afrique de l'Ouest une autre nation, le Cameroun, qui revendique aussi sa liberté et son indépendance. Une guerre de libération est menée par les habitants comme en Algérie mais un silence de plomb s'est abattu sur cet événement. C'est "la guerre qui n'existe pas".

 

Le nouvel ambassadeur de France envoyé dans ce pays, Louis Gauthier de la Condamine, imagine peu la situation dramatique qu'il va y trouver lorsqu'il prend son poste à Yaoundé. Petit à petit, la réalité de ce que l'Armée française y fait en appui de celle du Cameroun, pays dirigé par un président placé par la France, va lui sauter aux yeux : bombardements de villages au napalm, déplacements de populations, camps de rétention et tortures. Alors, malgré son admiration pour le Général de Gaulle et son soutien à sa politique, il va se défaire peu à peu de ses certitudes grâce à la présence à l'ambassade d'une jeune femme de ménage Africaine, Fathi Mbarka.

Il se rendra vite compte que la France demeure toute puissante dans ce pays et que les opérations contre les rebelles de l'Union des populations du Cameroun et son Armée de libération sont effectuées grâce à ses militaires, à sa police, à ses services secrets dirigés depuis Paris par le sulfureux secrétaire général de l'Élysée aux affaires africaines et malgaches, Jacques Foccart. Devenu opposant à cette guerre, il finira, sur un coup de folie, par changer sa destinée.

 

© 2019 - 236 pages 14,8x21

Une "guerre" au Cameroun

 

Le président Emmanuel Macron a officiellement reconnu que la France avait mené "une guerre" au Cameroun contre des mouvements insurrectionnels avant et après l'indépendance de 1960, signalant à nouveau sa volonté d'introduire plus de transparence dans l'histoire coloniale française.

 

« Il me revient d'assumer aujourd'hui le rôle et la responsabilité de la France dans ces événements » a souligné le chef de l'État dans un courrier à son homologue camerounais Paul Biya rendu public mardi 12 août 2025, actant ainsi un tournant mémoriel entre les deux pays. Emmanuel Macron, qui suggère la création d'un groupe de travail dédié entre le Cameroun et la France « s'engage à ce que les archives françaises soient rendues facilement accessibles pour permettre la poursuite des travaux de recherche. »

 

 

Une guerre d'indépendance


La guerre du Cameroun, parfois dénommée guerre d'indépendance camerounaise ou encore la « guerre cachée », ayant eu lieu de 1955 à 1971, est la guerre d'indépendance du Cameroun contre les troupes coloniales françaises, menée jusqu'en 1960 par l'Union des populations du Cameroun (UPC), et qui se transforma ensuite en guerre civile jusqu'en 1971 entre cette dernière et les forces armées du nouvel État camerounais devenu indépendant.

 

En mai 1955, de violentes émeutes indépendantistes éclatent au Cameroun français, territoire sous tutelle au sein de l'Empire colonial français (Union française puis Communauté française) en Afrique, qui interviennent en réaction aux actions de représailles indiscriminées des forces de l’ordre, conduisent à l'interdiction de l'Union des populations du Cameroun (UPC), parti politique camerounais fondé le 10 avril 1948 pour obtenir l'indépendance du Cameroun, et à la répression de ses militants. Contrainte à la clandestinité, l'UPC se tourne vers la lutte armée pour conquérir l'indépendance du Cameroun, amenant l'armée française à mener des opérations de guerre contre les maquis nationalistes, faisant des milliers de morts. En Sanaga-Maritime, foyer indépendantiste majeur, la population est regroupée dans des « centres de regroupement » militarisés et vit derrière des barbelés sous la surveillance de l'armée française.

© Serge Geny